
TRANSFORMER LE FUTUR
Transcription de la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=cCfuFoi0KcI&feature=youtu.be
L’idée qu’on ne peut pas connaître le futur est claire, et pourtant des personnes cherchent encore à le prédire, mais en réalité personne ne sait ce que l’avenir réserve. On ne connaît pas le futur, on ne peut que l’anticiper. Le concept de base est l’utilisation du futur. Utilisez ce que vous dites au sujet de l’avenir dans le but de refaçonner ce que vous dites dans le présent. « Transformer le futur » a pour but d’illustrer le fait que nous changeons la façon dont nous pensons le futur et que cela changera la construction même de ce futur. Il y a des façons dont l’humanité, au cours des siècles et des millénaires a essayé de percer le voile de l’incertitude et de l’ignorance. Les laboratoires de connaissances du futur nous permettent de saisir le fait qu’il n’y a aucun moyen de percer ce voile. La question du futur, en réalité c’est une question du présent et parler de laboratoire du futur c’est d’une certaine façon rendre concret cette aspiration, ce désir d’inventer le futur. La méthodologie est rigoureuse et forte dans son design, mais son contenu est très ouvert et souple car constitué par des individus et des thématiques singulières. Le processus d’acquisition de la connaissance se fait en 3 phases. La première peut s’intituler : « Du tacite à l’explicite » La seconde le « Recadrage », moment « Critique » La troisième « Nouvelles réponses », mais plus significativement « Nouvelles questions » TEMOIGNAGE C’était très intéressant de voir que l’emploi d’une méthodologie différente nous a obligé à penser en des termes si différents de ceux dont on a l’habitude. Dans tous mes programmes de formation à l’école, à l’université, dans le travail, je n’ai jamais été forcé de penser de cette façon. Je pense donc que cette expérience a été un vrai apprentissage pour moi en tant que participante et animatrice. J’ai été poussé à faire tomber les structures qui façonnaient ma pensée, à fin de découvrir ce à quoi je suis capable de penser quand je ne suis pas restreinte par ce genre de barrières. Ceci ne concerne pas que les jeunes, nous l’avons fait avec des groupes de personnes âgées. Nous l’avons fait avec des professionnels, des experts qui arrivent bien sûr, pas de façon immédiate, à comprendre qu’il s’agit réellement de faire appel à son imaginaire, à sa créativité mais il y a aussi un effet émancipateur de : « Je peux vraiment ouvrir mon esprit et penser différemment à des choses qui me semblaient jusqu’alors contraignantes » parce que les choses sont faites d’une certaine manière et on perpétue les modèles de pensée sans les questionner. Si vous donnez aux gens la possibilité de construire leurs propres modèles, ils deviennent plus aptes à raconter des histoires, à inventer des choses.
TEMOIGNAGE
De façon concrète ce matin nous avons commencé par réfléchir à l’état du monde, comment nous imaginons l’état du monde à l’horizon 2040, et sur cette base nous avons ensuite réfléchi au monde que nous souhaiterions inventer ou au monde que nous souhaiterions avoir les uns et les autres à cet horizon-là cet horizon 2040, et donc par rapport à cela, cet après-midi nous avons travaillé sur des idées concrètes, des actions pratiques, à mettre en œuvre pour concrétiser, pour donner corps à ce futur-là que nous voulons inventer. « Transformer le futur : l’anticipation au 21ème siècle », fournira des données qui montrent que nous pouvons changer la façon dont les gens utilisent le futur. Nous pouvons le faire partout dans le monde. De là où ils sont, à partir de leur contexte et de leur culture. Nous avons déployé cette méthodologie dans tous les contextes pour traiter toutes les questions allant du développement local à l’innovation sociale et même à la sécurité nationale. Etant donné que la prospective est applicable à des domaines très variés, y compris ceux du mandat de l’UNESCO, je ne suis pas surpris que la pointe de la méthodologie de la prospective soit en train de prendre forme réelle ici, pointant vers le futur. Un processus comme celui du laboratoire de connaissance du futur est un pas décisif dans la bonne direction, vers la propagation d’un mode de pensée, d’un ensemble d’outils, d’un ensemble de perspectives et un vocabulaire qu’à un certain niveau tout le monde peut utiliser, que ce soit des décideurs, des représentants politiques ou des citoyens, des professeurs, des avocats ou des gens d’affaires. Penser le futur peut se faire de différentes manières, pour différents motifs, avec diverses techniques et approches. Etre en mesure de contrôler la manière dont on utilise le futur est donc une capacité élémentaire, et ceci est l’aspect fondamental d’une littératie du futur impliquant une certaine compétence à construire des histoires, parce que le futur est essentiellement raconté à travers des histoires et la façon dont on les invente et dont on les construit devient une aptitude importante dans le contexte de littératie du futur. D’une certaine façon la première étape vers un « littérisme » du futur renforcé, est une sorte de prise de conscience introspective que l’on est déjà engagé dans des futurs possibles. La prospective nous défie sans cesse à penser différemment afin de nous permettre de faire plus, d’être plus mobile dans notre situation présente et de nous permettre de faire en sorte de continuellement contribuer au monde et ce pour tout le monde.