L'Etat en route vers le numerique

Les plateformes ouvertes au cœur de la stratégie numérique des services publics

Les plateformes ouvertes au cœur de la stratégie numérique des services publics

Quand

06/06/2016    
19:30 - 22:00


Type d’évènement

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Infographie économie collaborative
Infographie économie collaborative

À travers la très médiatique société Uber qui illustre le phénomène de désintermédiation, ce sont en réalité tous les fournisseurs de service qui sont invités à s’interroger sur leur valeur ajoutée et leur contribution à un service meilleur.

En premier lieu, l’État est lui-même concerné…

Le projet dit de « l’État plateforme » est ainsi apparu comme un élément essentiel de la stratégie numérique de l’État, en permettant notamment de décloisonner les données de l’administration pour offrir de meilleurs services publics numériques aux citoyens.

La France est devenue en 2014 la première nation européenne en matière d’administration numérique. Elle entend accélérer sa transformation pour simplifier encore davantage les démarches des particuliers et des entreprises grâce à internet, et rendre les services publics plus efficaces et plus réactifs.

L’État est de fait engagé dans une nouvelle stratégie visant la construction d’un système d’information unifié qui permettra de renforcer les liens entre les administrations pour des projets plus ambitieux, plus sûrs et mieux maîtrisés, du point de vue des coûts comme des délais.

Un autre élément essentiel de cette stratégie repose sur le réseau interministériel de l’État (RIE) et le projet dit de « l’État plateforme » qui entend décloisonner les données de l’administration pour offrir de meilleurs services publics numériques aux citoyens.

C’est ce dernier sujet que nous aborderons avec Sylvie Billard de la direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État (DINSIC).

« L’État plateforme », ou « comment créer autrement des services publics numériques » présente une image plus cohérente de l’administration et favorise la modernisation du SI de l’État. Il entend décloisonner les données détenues par l’administration, avec l’accord de l’usager, afin de lui proposer des services publics numériques quasi prêts à l’emploi, avec comme principes directeurs :

  1. Les administrations doivent accepter que leurs données relèvent du bien commun, dans le respect des règles de sécurité adaptées.
  2. Maîtrise de la diversité technologique : les données seront exposées conformément à un cadre d’architecture qui s’impose progressivement à tous.
  3. L’accès aux données se fera par le biais d’interfaces ouvertes.
  4. Consentement de l’usager : lors des échanges, les usagers seront identifiés. La communication de leurs données fera l’objet d’un consentement. Les usagers pourront en corriger les erreurs chaque fois que possible.
  5. Les projets liés aux nouveaux services numériques s’inscriront dans un changement méthodologique profond fondé sur l’agilité. Ils mettront en action des écosystèmes ouverts.

 

De cette ouverture, source d’innovation et de création de valeur, peut-il découler aussi des menaces à l’instar de ce qui a été révélé par le journal LesEchos en ce qui concerne le système d’exploitation Androïd porté par Google ?

Quel sera à terme la part d’implication des citoyens et celle des entreprises dans l’exploitation de ce gisement ?

Quelles sont les postures des autres nations ? Qu’est-ce qui retient celles qui s’abstiennent de toute initiative dans ce domaine ?

Qu’est-ce qui est transposable au monde de l’entreprise alors que l’Internet et la mondialisation ont eu pour effet d’accentuer la concurrence ?

Autant de questions qui pourront être posées et débattues en séance…