Regards croisés sur la gouvernance des données: retours d’expérience de la SNCF et de la DGFIP

Dîner/débat Lundi 3 décembre 2018

Ce lundi 3 décembre le CLUB a reçu Frank SUTTER, responsable de la cohérence du SI au sein de la DSI de « SNCF-Réseau », qui a présenté l’approche retenue par « SNCF-Réseau » en matière de gouvernance des données. Lionel PLOQUIN, administrateur du Club MOA-TN, a ensuite pris la parole pour commenter la démarche utilisée par la DGFIP pour administrer ses données.

SNCF-Réseau

« SNCF-Réseau » est issu de la loi du 4 août 2014, qui a créé le groupe public ferroviaire. « SNCF Réseau » est le gestionnaire du réseau ferroviaire français. Son objectif est de moderniser le réseau existant au profit des trains du quotidien.
Au sein du groupe SNCF, « SNCF Réseau » développe, modernise et commercialise l’accès au réseau ferré (en toute équité vis-à-vis de l’ensemble des entreprises ferroviaires) avec une priorité absolue : la sécurité. Pour mener à bien ces missions, « SNCF Réseau » s’appuie sur des équipes décentralisées en régions, et travaille en concertation avec l’ensemble des acteurs du système ferroviaire.

Chiffres-clés de SNCF-Réseau

En 2017, 5,3 milliards d’euros ont été consacrés à l’entretien et à la modernisation du réseau. [Dont 2,6 milliards d’euros pour le renouvellement du matériel et 2,3 milliards d’euros pour l’entretien courant].

Chaque jour, 35 000 agents de « SNCF Réseau » surveillent, contrôlent et entretiennent l’ensemble du réseau. Parmi eux, 13 500 participent à des opérations de surveillance, aidés par les nouveaux outils digitaux.

Nombre de voyageurs par jour : 5 000 000
250 000 tonnes de marchandises transportées quotidiennement
Nombre de collaborateurs : 54 000
30 000 kilomètres de lignes dont 2 700 de TGV [correspondant à 64 000 kilomètres de voies]

SNCF Réseau a pour enjeu majeur de moderniser 30 000 km de lignes tout en faisant circuler 15 000 trains chaque jour.

La problématique de la maîtrise des données

Le constat : Quand on a besoin d’une information pour décider, ou apporter aux opérateurs l’information dont ils ont besoin pour exécuter leurs travaux, il apparaît un problème de croisement de données. Les agents voient le réseau de façons différentes: » que veut dire cette donnée à cet endroit-là ? ». Il peut y avoir plusieurs versions de la même donnée suivant les types de métiers qui opèrent à cet endroit. Egalement une différence de vue entre le niveau central et le niveau local.

Frank SUTTER donne quelques exemples de cette problématique.

Le problème de la gouvernance des données est essentiel pour donner aux acteurs des données disponibles et accessibles, d’une qualité suffisante (pour leur emploi) et garanties en termes de sécurité.

En 2016, SNCF-Réseau a repris les travaux précédents de Réseaux Ferrés de France. F. SUTTER présente la matrice résumant la maturité de la gouvernance des données et les évolutions prévues à l’horizon 2020.

Pendant des années la donnée était considérée comme appartenant au SI et devait être gérée par les SI. Les « métiers » n’avaient que très peu conscience de ce que cette gestion pouvait leur apporter. Le travail fait, a conduit à cette prise de conscience : la gestion des données est l’affaire de tous.

La définition retenue est la suivante : « La Gouvernance des données est un ensemble multidisciplinaire mis en œuvre afin de veiller à la qualité, l’accessibilité et la sécurité des données, au service des besoins immédiats et futurs liés à l’activité opérationnelle et au règlementaire. Les métiers doivent être responsables de la qualité de leurs données.

La Gouvernance des données définit des responsabilités claires de gestion de l’information, y compris ce qu’il faut partager (au bénéfice mutuel) et ce qu’il ne faut pas partager (confidentialité).

La gouvernance des données n’est pas un Système d’Information ni une personne »
SNCF-Réseau réaffirme ainsi avec force que ce sont les métiers qui sont responsables de la gestion des données et qui sont au cœur du système de gouvernance de ces données.

Le système de gouvernance

SNCF-Réseau a étudié 3 systèmes de gouvernance possibles : législatif, une direction générale dédiée à la donnée, une voie moyenne entre ces deux extrêmes. C’est cette dernière qui a été retenue. L’entreprise a mis en place une organisation, DATA OFFICE, qui permet d’incarner, d’animer cette fonction, mais elle n’a pas de vocation opérationnelle et rapporte au niveau de la direction générale. Aujourd’hui le CDO (Chief Data Officer) est rattaché hiérarchiquement à la direction de la stratégie et fonctionnellement il est au sein du programme « Réseau 4.0 »

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