Quelle est la maturité digitale de votre entreprise ? C’est par cette simple question, que Michaël Tartar, CEO de DIMM.UP, a introduit sa conférence, lundi 1er juillet 2024, après avoir présenté son parcours professionnel aux adhérents du Club de la Transformation Numérique. Un parcours qui l’a amené de l’apprentissage du codage informatique sur un ZX81, jusqu’au lancement de sa start-up, en passant par la transformation digitale de grandes structures et la publication de plusieurs livres sur le sujet.
La maturité digitale d’une entité économique, qu’elle soit publique ou privée, petite ou grande, relève de nombreux facteurs. La difficulté étant de les apprécier tous de manière cohérente. S’appuyant sur ses années d’accompagnement sur la transformation digitale de grands groupes, Michaël a élaboré une approche holistique de la mesure de la maturité digitale. Avec le co-auteur de son premier livre, David Fayon, il a normalisé cette approche en publiant le premier modèle de maturité digitale complet. Le DIMM (Digital Internet Maturity Model), publié en 2014, est en effet le premier du genre à embrasser le numérique dans son ensemble, pas uniquement sur ses aspects technique, marketing et communication.
Mis à jour en 2019 suite à la thèse de David, les nombreux retours des lecteurs et publications sur la digitalisation, la nouvelle version de DIMM était à la fois complète, adaptée à tous les secteurs d’activité, à toutes les tailles d’entreprise et intégrant des coefficients de pondération des différents aspects de la digitalisation selon leur importance. Sous l’impulsion de l’accélération de l’adoption du digital pendant la crise du Covid-19, puis l’arrivée à maturité de la sobriété numérique, une nouvelle édition est sortie en 2022 au travers du livre La transformation digitale pour tous !
Cette nouvelle édition, best-seller chez l’éditeur Pearson, est augmentée d’une solution logicielle SaaS pour mettre en œuvre le modèle DIMM lors de diagnostics de maturité digitale : la plateforme dimmup.com.
Au cours de sa présentation, Michaël a décrit les six leviers de digitalisation d’une entité économique : stratégie, organisation, personnel, offre, technologie & innovation, environnement. Il invite chacun à s’interroger sur chacun de ces leviers, afin de bien comprendre en profondeur comment les bonnes pratiques du numérique sont mises en œuvre :
Toutes ces questions, et surtout les 115 indicateurs qui composent le modèle DIMM, soulèvent de nombreuses interrogations et incitent au partage de retours d’expérience, comme l’ont montré les débats pendant le dîner. C’est tout l’intérêt de la démarche, suivie lors d’un diagnostic digital à 360 degrés. L’objectif étant de produire rapidement une photographie de la situation actuelle, et de donner aux dirigeants un cadre de pilotage de la transformation digitale, objectif et sans parti pris.
En parallèle des échanges avec les participants, Michaël s’est appuyé sur un enchaînement de tâches réalisées en coulisses par un robot et l’IA. À partir des données collectées en réponse à sa question d’introduction, un automate a retrouvé le profil LinkedIn de chaque participant, il a scrappé leur profil, puis une première IA a déduit la tonalité adaptée à chacun pour communiquer efficacement. Ensuite une deuxième IA a généré un court texte, envoyé en tant qu’invitation LinkedIn. Une belle manière de mettre en pratique l’IA au service d’un conférencier augmenté.
Si un dirigeant d’entreprise ou un manager dédié, lui aussi, a répondu à la question d’introduction de cet article, il aura une idée de la maturité digitale de son entreprise, sur une échelle de 0 à 5. Faire son diagnostic digital l’aidera à objectiver cette intuition, et à identifier les forces et les axes de progrès. Cet effort, qu’il est important de conduire régulièrement, est un préalable indispensable pour tirer profit des innovations numériques, et tout particulièrement les inéluctables intelligence artificielle et informatique quantique. Il pourra ainsi profiter de ces innovations de rupture et plus généralement du digital ! S’il sait d’où il part, le dirigeant ou le responsable de la transformation numérique, en toute objectivité ne se laissera pas influencer par les modes et en partagera pourquoi pas les enseignements qu’il tire de son diagnostic !